L’Afrique s’est placée en première ligne en ce qui concerne la technologie du mobile money. Elle surpasse de loin les autres continents en matière d’utilisation de solution Fintech. Ainsi, le continent a dépassé environ 548 millions d’utilisateurs en 2020 – il a connu une croissance d’inscription de 17% l’année dernière. Le mobile money a réussi à devenir le principal canal d’aides financières contre les méfaits de la crise sanitaire, mais surtout une alternative viable et efficace pour tous les gens qui ne possèdent pas de compte bancaire. Ce service totalement innovant remplit désormais de multiples autres fonctions, allant du transfert d’argent au paiement de factures et de forfait téléphonique.
Alors que tout le monde prédisait une belle année pour la Fintech, il s’est avéré que la crise sanitaire l’a portée encore plus haut que prévu : Il a pu consolider son modèle en obtenant des progrès règlementaires substantiels. Déjà bien établis dans un bon nombre de pays subsahariens, les opérateurs ont bien profité de la Covid-19 pour obtenir un gain de confiance inestimable, surtout celui des pouvoirs publics. Lors de la crise, ils sont devenus des partenaires clés pour l’installation d’un système de réponse aux besoins financiers de la population – tout en respectant les mesures sanitaires.
La Covid-19, une opportunité pour la Fintech
La crise sanitaire a permis au secteur de la fintech africaine d’accentuer sa croissance inégalée. Avec plus de 79 millions de nouveaux comptes en 2020 (contre 50 millions en 2019), le marché africain est sans doute la locomotive qui soutient l’essor de ce secteur à l’échelle mondiale depuis 2009. L’Afrique représente un marché bien adapté aux acteurs de la Fintech !
Face à cet intérêt croissant, les banques centrales africaines ont donné au secteur plus de crédibilité. Elles ont ouvert la porte aux transferts d’argent dématérialisés pour dynamiser encore plus l’adoption du mobile money. Les réglementations n’étant pas assez claires à ce sujet, l’effort de faire évoluer ses pratiques est bien visible depuis 2009. Dès lors, les opérateurs ont su sophistiquer leurs offres en développant des services d’épargne, de crédit ou encore d’assurance, capables de combler les besoins d’un marché de centaines de millions de personnes.
Les prémisses d’un nouveau chapitre des Fintech en Afrique
Dans les années à venir des enjeux comme la sécurité, la réglementation ou encore la qualité des réseaux seront des facteurs clés d’un déploiement encore plus massif de cette technologie prometteuse. Le marché des Fintech africaines représente une opportunité de taille pour les fonds d’investissements à travers le monde. Il constitue un moteur de développement commercial mais aussi social pour le continent !
Les Fintech se sont approprié environ la moitié des montants levés en Afrique en 2019 (soit 836 millions de dollars). Les investisseurs en venture capital sont à l’affût d’opportunités et savent que l’Afrique est un terrain de jeu de plus en plus intéressant. À titre d’exemple, le Nigeria a connu d’importants investissements concentrés sur la Fintech ses dernières années. On parle d’une proportion de 60% parmi les investissements en 2019, dont 200 millions de dollars levés par la startup Interswitch auprès de Visa par exemple.
La Startup Supercup, l’événement phare du networking entre les startups africaines et les investisseurs internationaux
En dehors du continent africain, en France, se prépare un évènement d’envergure internationale : La Startup Supercup. Ce sommet international connaitra la participation d’une centaine de startups dédiées à la tech, dont des Fintech d’empreinte internationale. En outre, l’événement accueillera de nombreuses figures du monde de l‘investissement du continent africain. Parmi eux, Neil De Beer, le président du Fonds d’Investissement Africain (IFA) – un des plus importants fonds d’infrastructures Sud-Africain. Les trois jours de cette rencontre technologique seront l’occasion pour ses Fintech de pitcher leurs projets et d’attirer de potentiels investisseurs.
Si le continent connaît un chantier d’infrastructure gigantesque qui garantira l’accès à internet pour tous, les investisseurs internationaux commencent à prendre des positions, de plus en plus tôt, du côté des startups africaines. Tout au long de la pandémie, le rythme d’investissement dans le domaine des solutions digitales a été relevé, et il pourrait être amené à s’intensifier encore plus. Le mobile money s’est totalement répandu en Afrique, atteignant plus de 80% de couverture. Une aubaine pour les investisseurs qui sont conscients de l’impulsion et des possibilités que cela représente.
On ne peut que se réjouir de l’essor de la Fintech dans le continent Africain. Ce secteur en plein expansion conforte plusieurs pays dans leur voix à la croissance et à la réduction de la pauvreté. Bien que la population et les États ont accepté la généralisation de l’argent mobile, il est important de garder à l’esprit les obstacles qui freinent le développement à plus grande échelle de ces solutions. L’enjeu maintenant est de passer à la vitesse supérieure : voir émerger un nouveau genre de solutions – les plateformes d’uberisation ou de télémédecine par exemple. Dans le sillage de la Startup Supercup, l’Afrique sera au rendez-vous pour l’écriture d’un nouveau chapitre de son histoire… Soyez-le également !
___
(Image présentée par Anne Nekrashevich via Pexels)
AVERTISSEMENT : Le présent article a été écrit par un contributeur tiers et ne reflète pas l’opinion de Born2Invest, de sa direction, de son personnel ou de ses associés. Veuillez consulter notre Clause de non-responsabilité pour plus d’informations.
Cet article peut contenir des déclarations prospectives. Ces déclarations prospectives sont généralement identifiées par les mots « croire », « projeter », « estimer », « devenir », « planifier », « vouloir » et autres expressions similaires. Ces déclarations prospectives impliquent des risques connus et inconnus ainsi que des incertitudes, y compris ceux qui sont abordés dans les mises en garde suivantes et ailleurs dans cet article et sur ce site. Bien que la société puisse croire que ses attentes sont basées sur des hypothèses raisonnables, les résultats réels que la société peut atteindre peuvent différer matériellement des déclarations prospectives, qui ne reflètent les opinions de la direction de la société qu’à la date des présentes. En outre, veuillez vous assurer de lire ces divulgations importantes.